En janvier dernier, après moult lenteurs administratives Sylvie Petitnicolas a pu exercer la vente d’œufs avec livraison à domicile. Originaire de Taintrux, après un parcours professionnel éclectique, autodidacte, elle transforme la moitié de son corps de ferme en élevage de poules pour la revente de leurs œufs.
« J’ai trois amours : mon fils, mes animaux et mon village » Son fils, Maxence, 3 ans, profite de sa maman à plein temps et n’est pas en reste pour l’aider dans les tâches journalières. Les animaux : chevaux, oies, chiens, chat évoluent chez elle en parfaite harmonie. Le village : elle y découvre la solidarité lors de sa création d’entreprise.
Consacrant deux journées à ses tournées, une au nettoyage des locaux, les autres jours Sylvie materne ses 230 poules, scrutant la moindre faiblesse ou anomalie et isole l’une d’entre elles, si besoin s’en fait sentir, dans l’ancienne cuisine transformée en infirmerie.
C’est là que la patiente à plumes se requinque désaltérée par des boissons au thym, au calme et au frais avant de rejoindre ses congénères éparpillées dans la grange ou sur le parcours arboré de fruitiers et d’herbes hautes les protégeant partiellement des prédateurs du ciel.
En cas d’attaque, afin d’y faire face trois gardiens patrouillent : Napoléon, Joséphine et leur fille Hortense, dindons massifs et impressionnants pour la buse !
Analysant son bilan financier au terme de six mois d’activité elle doit se résoudre : « je n’en vis pas ! ». Soutenue par ses clients appréciant la qualité des extra-frais qu’elle livre et restés fidèles après le déconfinement, elle envisage d’agrandir son poulailler. « Pas plus de 700 car je veux travailler dans le bien-être des poules ! » mais aussi d’augmenter le prix de vente des œufs afin de se verser un salaire minimum.
Sylvie Petitnicolas a dû se remettre en question suite à la pandémie
Sylvie a cru bon de devoir se séparer de poules puisque les professionnels des métiers de bouche avaient fermé boutique. Non seulement elle a connu le vol et l’agressivité humaine lors de la vente de ses volatiles « les gens sont devenus fous ! » mais aussi une augmentation des commandes grâce à l’arrivée de nouveaux clients. Face à une telle demande, elle a de nouveau acheté des poules pondeuses de réforme, auprès d’un élevage, afin de contenter une clientèle ne trouvant plus d’œufs en vente dans les magasins.
August 24, 2020 at 10:05AM
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Taintrux. La livraison à domicile : la clé du succès des œufs de Sylvie - Vosges Matin
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