C’était le témoignage tant attendu. C. M., 38 ans, est l’homme chez qui Adama Traoré s’est réfugié, avant de mourir quelques heures plus tard sur le sol de la gendarmerie de Persan, le 19 juillet 2016. Il a été entendu jeudi 2 juillet par les trois juges d’instruction parisiens en charge de l’affaire, en présence de l’avocat de la famille de la victime, maître Yassine Bouzrou, et ceux des gendarmes, maîtres Rodolphe Bosselut et Pascal Rouiller.
Une audition longue et originale, puisqu’elle a duré cinq heures, ponctuée de scènes mimées au sol, sur la moquette du cabinet d’instruction, tantôt par le témoin, tantôt par les magistrats eux-mêmes. « L’Obs » a pu consulter le procès-verbal, une trentaine de pages d’audition, ainsi que les clichés versés à la procédure et pris sur les téléphones portables des magistrats.
INFO OBS. Un policier devant le tribunal pour diffamation et injure à l’égard d’Adama TraoréLes avocats des gendarmes ont, à l’issue de cet interrogatoire, demandé la clôture de l’instruction, considérant que les déclarations de C. M. venaient conforter leur thèse. Pour eux, Adama Traoré serait mort d’un malaise lié à l’effort commis pour fuir les forces de l’ordre. Au contraire, pour le conseil de la famille d’Adama Traoré, Yassine Bouzrou, « le dossier révèle que ce sont les gendarmes qui ont donné la mort à Adama Traoré suite à un plaquage ventral violent et très long ». Les magistrats ont cette fois tranché plus vite qu’ils ne l’ont jamais fait depuis quatre ans da
July 04, 2020 at 12:25AM
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Affaire Adama Traoré : quatre ans après les faits, le témoin-clé change de version - L'Obs
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